Pétales de beauté
Avec le nouveau rôle qui m'incombe, soit intendante-en-chef de la chambre 6303, j'ai beaucoup de nouvelles fonctions. Visites quotidiennes, cuisinière version popotte-roulante (le manger mou n'a pas la cote auprès du principal intéressé, et comme la nourriture est un élément de plaisir, comment rester insensible à un estomac et un moral qui boudent), conseillère en films (je me fais aider par tous les commis au vidéo du coin, ils doivent me dresser la liste de leur 3 meilleurs films, parce qu'on en consomme du film à la chambre 6303 !), professionnelle des bisous (c'est nécessaire pour le moral des troupes), j'ai complètement oublié un des plus grands rituels d'une visite à un grand malade ! Damn it, j'ai complètement oublié les fleurs.
Ce matin, en passant au marché Jean-Talon pour renflouer les stocks de plaisir, je suis tombée sur un nouveau marchand... de fleurs complètement exquises. D'habitude, je n'achète jamais de bouquets tout faits, j'aime créer les arrangements inspirée des formes et des couleurs offertes dans l'étalage. Aujourd'hui que nenni ! J'aurais acheté tout ses bouquets, délicats, raffinés, colorés, des gros à 12 $, des petits mignons à 4 $. Le marchand ne fournissait pas. Une tonne de filles grapillaient autour de son petit kiosque charmées par autant d'ofrandes. J'ai malheureusement oublié de lui demander son nom, mais il est dans le couloir en face du boucher du marché. J'ai déjà hâte d'y retourner le week-end prochain et je vous refile son nom. Voyez la tite fleur jaune et ronde en bas du bouquet, ça s'appelle une Tennessee. Elles sont cultivées et arrangées chez-lui. Voilà pourquoi le tout a autant d'âme.