Le cycle de la vie

29 juillet 2011

Alors que je clamais haut et fort l'appréciation de ma vie estivale légère et heureuse, une nouvelle bouleversante m'est tombée dessus hier. Une amie d'enfance est hospitalisée pour une tumeur maligne au cerveau devenue trop grosse pour être opérée. À l'heure où on se parle, il est à peu près certain que le cycle de sa vie se terminera rapidement. C'est la première fois que je côtoie l'idée de la mort d'une personne chère et aussi jeune. Vous me direz que peu importe l'âge, la mort est choquante. Et vous avez raison. Peut-être que vous-même avez déjà expérimenté ce type d'expérience. Est-ce que ça apporte de la résilience ? Outre une profonde tristesse, je dois avouer que je me sens assez dépourvue face à la vulnérabilité du cycle de la vie, mais surtout face à sa brutale fatalité. Quand on est jeune et en santé, on se sent fort et invincible. Et maintenant ajourd'hui, subitement je me sens beaucoup moins invincible. Mais c'est aussi avec ces incertitudes, cette fragilité qui s'installe en moi que j'ai veut poursuivre mon périple dans la caravane de la vie.

Je pars ce soir un chalet accompagnée de charmantes amies. Je ne vivrai plus ce week-end de façon aussi légère que je l'aurais prévu, mais j'y serai en essayant de le rendre beau, en amenant mon amie avec moi et lui faisant voir l'horizon et les étoiles. Parce qu'injustement, l'existence est aussi un mouvement de fond, plus fort que tout.

Image : rue via casasugar