On prépare le printemps

À chaque année, c'est pareil. Chaque mois de février me catapulque dans un monde de stress, de livrables, d'une masse travail insurmontable à moins que je n'y consente la soixantaine d'heures / semaine requises incluant plusieurs soirs et fin de semaines de travail d'affilée, à mon corps défendant.

Que voulez-vous, on prépare le printemps en pub!

Pendant que nous tombe sur la tête la enième tempête et que l'on rêve à des bains de lumière et de chaleur, nous dans notre laboratoire, on prépare la chorégraphie pour l'apparition des fleurs. Les clientes veulent les tulipes et jonquilles immédiatement, mais elles ne se souviennent pas qu'elles doivent attendre fin avril, en attendant paradent les crocus, les iris, les aconits, et les muscaris, on choisit le bon PMS du jaune pétant des joyeuses jonquilles et les PMS éclatants des tulipes, on fait les rappel de confirmation pour que les oiseaux préparent leur rentrée au pays. Les exercices de vocalisation leur ont été envoyés via pigeons voyageurs, on espère qu'ils n'ont pas fait trop d'excès avec leurs cordes vocales dans le Sud, car beaucoup de concerts sont prévus dans les arbres de la ville cette année. Oui, madame ma cliente, le merle d'Amérique a été réservé et son agente a promis qu'il vous chanterait la sérénade à tous les matins sur la rampe de votre balcon.

Parlant de sérénade, on fait des pieds et des mains pour que Kent et l'OSM nous préparent un opus de l'allégresse. Comme ils font dans la thématique ces temps-ci, on devrait avoir des chances.

Je ne vous raconte pas les engeulades monstres parce qu'ils n'ont pas assez ensemencé de gazon, on est back-order pis la neige n'est même pas fondue !!  Alors les producteurs pédalent très vite pour corriger la situation et je vous assure, madame ma cliente, rien n'y paraîtra.

Le plus difficile à orchestrer est la pratique générale pour LA journée du printemps. Non, non, non, pas LA journée officielle du calendrier le 21 mars là. Non. LA journée du printemps, c'est quand d'un seul coup, sortent toutes les mignonnes pousses tendres et vertes des arbres, après une journée de pluie et que la ville est parsemée de taches vertes, telle une magnifique toile impressionsiste. C'est difficile d'hamorniser le débourrrement de ces bourgeons impatients et fougueux, qui trépignent emprisonnés dans leurs écailles, car une montée de sève dominante leur fouette le sang... Oui, vous comprenez, je le sais.

Et il reste tant à faire, mais le pire est derrière nous. Après un mois de fou, je vois enfin la lumière au bout du tunnel. Je vous ai fait rêver hein ? Alors pendant que vous perdez dans des vapeurs printannières, je vous laisse et et je vais profiter des 15 centimètres annoncés pour ce week-end pour enfin profiter de l'hiver et aller faire du skiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !