Responsable de la culture à la ville
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C'est la première fois que j'entends parler de Monsieur Labonté. Entre autre, et je l'avoue, parce que je ne suis pas très portée sur la politique municipale. À voir cette semaine comment le maire de l'arrondissement Ville-Marie (il est également, disons-le, responsable de la culture à la ville) gère le cas de notre très magnifique bibliothèque, ben je me dis qu'il y a des choses que je ne comprends pas dans la vision culturelle de la Ville.
Nous avons tous acclamé la venue de ce grand joyau culturel, qu'est la Grande Bibliothèque et avec raison. Beaucoup d'argent y a été investi par les différents palliers gouvernementaux parce que c'était un projet rassembleur et porteur profitable aux montréalais et aux québécois.
Que l'architecture de l'édifice ne soit pas au point, i.e. que les lamelles de verre tombent et qu'il faille trouver des solutions pour prévenir la sécurité de passants est nécessaire, mais ça demeure un problème de forme et non de fond. Que cela cause des échanges musclés entre la ville et les gestionnaires de la Bibliothèque soit. Mais qu'en bout de compte, la Ville exige 38 000 $/mois parce que cet espace "trottoir" occupé par le périmètre de sécurité, n'est plus disponible, on mélange le fond et la forme.
On prend la forme et on la transforme en fond : ce demi-trottoir vaut un demi-million par année, mais seulement s'il est occupé par un périmètre de sécurité. Si les lamelles tenaient le coup, jamais la ville n'aurait pu exiger ce loyer pour ce demi-trottoir. Est-ce que marcher un peu plus tassé sur notre voisin justifie qu'un demi million de $$$ soit déduit du budget des activités de ma bibliothèque ?
Come on. Que de mesquinerie mercantile. Est-ce ainsi que nous célébrerons le deuxième anniversaire de la BAnQ ? Ne pourrait-on pas faire preuve de vision, histoire de participer à la pérénité de cette grande institution culturelle ? À quoi ça sert d'avoir de grands projets utiles et généreux culturellement quand on vient vous backstabber 2 ans plus tard en vous demandant de l'argent injustement. Moi je dis que pour être responsable de la culture à la ville : faut aimer la culture et aider les institutions qui nous l'offre gratuitement. Ce qui a toujours été le dénominateur commun des intervenants dans la concrétisation de projet, et cette vision devrait continuer d'être promue, à plus forte raison par le défendeur de la culture à la ville.
Dans le communiqué annonçant la nomination de M. Labonté à titre de responsable de la culture à la ville, on mentionne qu'il est sensible aux questions de participation citoyenne et de culture de proximité. Que fait-il de ces notions dans le dossier de notre Bibliothèque ? Prenons le clavier et demandons-lui :
benoitlabonte@ville.montreal.qc.ca