Nous sommes momentanément absents

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Non, ce n'est pas mon état d'esprit pour les prochains jours...
En fait, c'est pas vrai que je me suis couchée hier soir. Oui un peu, mais je me suis faite réveillée par Lutin chéri.
Ouin. Pour accomplir un de ses plans de nègres.

Aller voir la pièce de théâtre "Nous sommes momentanément absents" d'une petite demi-heure : le tout débutant à 23 heures !
Faut-y que je l'aime pour m'extirper de ce lit qui compatissait si bien avec mon absence de sommeil des derniers jours...

Charmante surprise, d'une petite troupe logeant dans le building hover. Une minuscule salle dans un mini-loft ou 4 rangées de  chaises nou sattendent, pour un spectacle intime logé à l'enseigne d'un texte virulent sur l'étanchéité de nos valeurs lorsque longtemps sur le chômage, on doit choisir entre un salaire mirobolant ou se coucher à tous les soirs sachant que l'on fabrique des mines antipersonnelles. Une interprétation solide entre une directrice des ressources humaines tarée qui établit un rapport de force entre le pouvoir qu'elle donne au poste offert et un peut-être futur contremaître hésitant, balbutiant, mais néanmoins touchant, qui, entre deux sessions d'aplat-ventrisme, réussit finalement à se tenir debout.

- Michel Delattre: "Ecoutez. Je suis venu ici pour chercher du travail... Ca fait deux ans que je n’ai plus de salaire et…
- Catherine Désir: " La place qui vous est proposée est celle de contremaître sur les chaînes de montage des mines antipersonnel."
- Michel Delattre: "Les mines antipersonnel!?"
- Catherine Désir: "Excusez-moi, vous avez les mains propres?"
- Michel Delattre: "Si mais… les… mines antipersonnel, c’est…"
- Catherine Désir: "Je voulais vous demander si vous pouviez m’aider à attacher le bouton du col de ma chemise."

Tout ça pour un 10 $ rûdement bien investi.